Au départ, il n'y avait rien.

Autant le balisage HTML est simple à apprendre, sa mise en oeuvre n'est pas forcement triviale à voir les différentes questions qui tombent sur les forums d'entraides et de discutions. De plus, lire les spécifications du W3C n'aident pas forcement à formater ce que nous avons en tête mais est, en contre parti, un bon support syntaxique à défaut d'apporter à son lecteur une vision transversale de ce que sera sa futur création.

Comme beaucoup d'entre nous, j'ai bien sûr sauté l'étape du HTML jugée inutile et perte de temps. Alors que c'est la premier chose qui s'affiche à l'ouverture d'un site, mes préoccupations n'étaient pas là ; je me disais : J'apprendrais sur le tas..

En fait, je voulais rapidement bloguer. Cela vient s'en doute de ce fameux documentaire passer il y a quelques année déjà (si je pouvais le retrouver...) sur Arte et mon espérance de voir dans cet exercice un parfait outil d'apprentissage des technologies du web. Mon premier ordinateur sur mon bureau et ma première connexion RTC en poche, je me lançait dans la confection d'un petit blog en PHP dont les archives sont toujours visibles.

Au début, c'était vert, puis gris. Mais étant plus intéressé par la programmation, je me moquais bien (encore un peu aujourd'hui avec, tout de fois, une mesure différente) de ce langage de présentation qui m'apportait moins de souci que l'ouverture d'une session ou que mon dernier algorithme foireux.

C'était avant tout ma création, fait pour moi et avec moi. Et franchement, qui me lisait (ou me lit actuellement) ?

Puis vint Dotclear.

Je ne vais pas le cacher, j'ai appris le HTML avec Dotclear et je n'en ai vraiment pas honte. Véritable petit bijou francophone, ce moteur à blogs est l'exemple à copier d'une application web.

Pourtant, mes premières impressions furent différentes de celles que j'ai actuellement : Difficile à installer à ces débuts, déroutant et n'apportant pas plus de choses que j'avais déjà accompli avec mon premier blog.. Je me trompais et c'était une époque florissante pour B2.

Ce fut en admirant le résultat et en étudiant le code que mon avis changea. Pourquoi un tel produit prête t'il tellement d'attention au rendu ? Le XHTML ? Le formatage wiki ? Tiens, un DOCTYPE dans le template, c'est rare tout cela... Une fois remis en place toute ces interrogations et pesant les pour, les contres, ce fut comme une petite révélation, des perspectives insoupçonnées s'ouvraient à moi, je touchais quelque chose d'assez énorme, difficile à synthétisé à comprendre réellement puisque tout reste encore à faire.

J'entends ricaner dans un coin. Alors, oui, Dotclear, n'était qu'un élément de mon nouvel enthousiasme. Puisqu'il suffit de mettre le doigt dans l'engrenage de l'entourage de cet outil pour lisser ses différentes lectures. Entre le StandBlog, Blog & Blues, Neokraft, [C²] CYBERcodeut.net (etc...) et Openweb il n'y a qu'un lien.

Optimisé pour nos gueules

Je ne m'attarderai pas longtemps sur la syntaxe : RTFM ! comme on pourrait dire et cela reste valable pour moi autant que pour vous, chers Camarades.

Quand est il alors pour la sémantique, l'accessibilité (plus pour moi un accès au contenu quelques soit l'agent utilisateur qu'un éventuel souci pour les handicaps, désolé) ou l'intéropérabilité entre divers systèmes ? En fait, avec notre formatage par balise préféré, ça coule de source. D'ailleurs, Karl Dubost, électron libre, en discute fort bien depuis fort longtemps. A croire qu'il est lu de travers.

Puisque, maintenant, pour moi : un chien reste un chien et pas un chat., la sémantique ne m'apporte plus trop de problèmes me permettant d'apprécier de plus en plus les différentes techniques que je découvre durant mes tribulations sur internet. Je n'ai pas à m'en vanté, puisque pour la rédaction de mes textes ou la mise page, je suis beaucoup aidé par mon outil de blogage. Pour le reste chaque balises gardent ses significations. Il est quand même vrai, et à mon sens, que les spécifications du W3C manquent quelques fois de précisions significatives directement consultables. Je ne jette pas la pierre, loin de moi cette ambition.

Tout ceci reste un histoire de rigueur et si j'avais un conseil à donner, je demanderai à tout les webmestres en herbe de réfléchir sur le contenu avant d'envisager une quelconque forme. Réfléchir en terme de présentation avant toutes choses est une belle connerie (que j'ai déjà faite) apportant plus de soucis qu'autre chose. Donc on se prend la tête sur le contenu avant de se prendre la tête avec IE.

Prévoir l'avenir, ou limiter la casse.

Pas de méthode miracle ici, juste des solutions à trouver pour le patron tout en justifiant sa paye. un site pour faire jolie, c'est passé de mode. L'ère de la capitalisation arrive[1].

Un ordinateur, ça sert à exécuter des calculs mais avec ses disques dur, ça sauvegarde aussi des données. Qui me dit que dans 10 ou même 5 ans mes données que j'ai eu tant de mal à créer et à archiver seront encore disponibles ? Qui me dit qu'une fois décodée, mes données seront encore interprétables, utilisables et rentables (si elles ne l'ont jamais été).

Voyez les grands groupes industriels ou commerciaux en proie, par exemple, à la disparition ou fuite de leur savoir faire. Certain conseil la création de blogs ou de wiki pour palier. Pourquoi pas. Si cela permet, dans l'avenir, de remonter rapidement l'information demander pour un problème spécifique. La dessus, la petite fonction de recherche sur mon site va vite se retrouver débordée par des requêtes portant sur les milliers d'entrées que peut contenir de grosses bases de données.

J'imagine très bien un employer en difficulté sur un projet que son boss réclame pour hier perdre son temps à la recherche de données pertinentes. Il suffit de voir personnellement, les résultats d'un moteur de recherche sur un sujet précis pour juger du travail qu'il reste encore à accomplir. Argument crucial pour un bon intranet d'entreprise et je ne suis pas le premier à me poser plein de questions.

A mille lieux de la meilleurs sémantique de création d'un menu ? Peut-être pas. Le domaine de l'utilisabilité peut être vaste et une stratégie de formatage sémantique ne peut que la servir (cette dite utilisabilité) et facilité l'accès à de futur applications d'aggrégation pratiques interprétant le sens de vos créations ou comptes rendus.

Faire le ménage chez soi.

Ma première claque fut de voir mon précédent site avec le navigateur du projet Mozilla. Première réaction, réaction de râleur. Parce que je suis un con de râleur. Ensuite vient la réflection. C'est comme ça chez moi... J'y peux beaucoup mais c'est dur.

Comme faire en sorte de rendre son site accessible sur un téléphone portable. Comme faire en sorte de supporter les insultes des intégristes du code XHTML amateurs d'électrochocs. Comme faire en sorte de trouver une réplique au patron qui à l'impression de perdre de l'argent (pourquoi ne pas lui dire qu'il en perdra moins ?). Bref, c'est un métier webmestre. J'aimerai, à l'instar de beaucoup, le pratiquer plus souvent et vérifier si tout ce que je viens d'écrire est vraiment réalisable en entreprise. Faire l'apprenti sorcier m'a toujours fait marrer (mouais, ça me donne pas de crédit d'écrire cela).

Il est sûr que tout changement, encore que changement ici prend une drôle de tournure puisque tout était prévu depuis le départ, doit prendre du temps. Du temps pour former, informer et à perdre, faire en sorte que le message passe bien sans trop brusqué l'investissement. En gardant à l'esprit les buts principaux de ce qui uni un groupe qui deviendra certainement une majorité...

Pour enfin se distinguer sur le fond et non plus uniquement sur la forme.

Notes

[1] Je passe à contre coeur sur les enjeux des formats, pourtant passage obligé, ou la bataille fait rage.