Franchement, j'adore Canard PC. C'est ma petite joie hebdomadaire. Quand toute l'équipe s'était barrée de Joystick, ça m'a fait quand même tout chose. Heureusement, les gaillards n'ont pas lâché l'affaire et nous ont sorti Canard PC. J'adore aussi Couly, le dessinateur le plus génial de l'univers (après, bien sûr, les fabuleux artistes de Burn Val Burn). Bref, chaque semaine je me marre bien avec de la bonne lecture. Or, depuis quelques temps, des individus viennent piétiner sur mon petit plaisir, mon jardin, ma vie.

Ça commença un jeudi. J'étais en retard pour me procurer ma came (Canard PC sort les mercredi)... Normalement, pas de problème, je trouvais ma feuille de choux bien rangée sur les étalages, mais là, rien. Je jette un regard inquiet à mon pote le tabatié, celui ci me répond par un haussement d'épaule lâche et un sanglant : Quelqu'un est venu ce matin prendre le seul exemplaire.. Vous y croyez Camarades, moi pas. J'étais l'exclusif, l'unique lecteur de ce journal dans mon bled, et ce, depuis le premier numéro, contre rires et moqueries. C'est alors qu'un mec arrive comme ça, comme un cheveux, me pique mon petit joujou, et mon pote le tabatié, il dit rien, il laisse faire. J'y croix pas. que je me dis en sortant de la boutique.

Je décide de me rendre chez le concurrent. Avec une enseigne Maison de la Presse, il ne devrait pas trop y avoir de problème. Bah si, je ne le trouve pas. Dans le doute, je demande au chaland autochtone qui m'affirme, sûr de lui, que Canard PC Ça n'existe pas !. Je navigue dans le surréalisme aigu, je flotte sur la bêtise. Les semaines sans commencent.

Moi qui était peinard, limite décontracté, voilà qu'on m'agresse, sans aucun préavis, sans les habituelles menaces préliminaires. Mon Pearl Harbor à moi. Tiens, la semaine dernière fut aussi une semaine sans trouant, par la même occasion, ma belle collection et ma vie devenue, par la force des choses indépendantes de ma volonté, sinistre.

Je vais m'abonner.