Durant une année de ma vie, j'ai eu 13 ans et je n'avais toujours pas de quoi m'amuser électroniquement. C'était donc chez Nicolas, qui lui était équipé, que nous dépensions nos après midi de libres devant télévision raccordée ou moniteur qui pique les yeux, le paddle à la main, le cœur dans les étoiles du hight score.

En 1990, des Thunderforce 3 ou autres Gynoug n'étaient pas encore sortit. Peut importe, Megaman faisait bien l'affaire. (Je suis à un doigt du c'était mieux avant là.)

En 2008, à 13 ans, on crame des voitures de la main droite et on joue à GTA IV de la gauche. Moi aussi, à 31 ans, je joue à GTA IV. En revanche, un peu comme les films pornographiques, j'ai le droit, je suis majeur. C'est quand même bien d'être majeur, non ? D'autres soulignent bien mieux ces remarques en leurs lieux que je ne pourrai espérer le faire en ces lignes.

Ce qui me turlupine est que je n'ai pas encore eu l'occasion, lors d'une de mes aventures en compagnie de Niko Bellic, de lui faire prendre un seau rempli d'essence, puis arroser une voiture de cette même essence et d'y mettre le feu. J'ai sans doute loupé une scène de règlement de comptes ou, dans ma grande nullité, ne suis pas encore aller assez loin dans l'histoire de ce jeux.

L'amateurisme de nos parents dans le domaine du jeux vidéos n'est plus à prouver. Regardant d'un coin de l'œil ce média où l'on prend le contrôle du poste de télévision. Trouvant étrange que l'on puisse s'agiter devant un tube cathodique. Bref, je me répète sans doute, mais devant un jeux vidéo, nous ne sommes pas devant un programme publicitaire de télévision. Ça doit peut être faire grincer des dents.

En attendant que la tendance s'inverse dans un futur bien proche, il n'est pas étonnant alors de voir des millions de jeunes, ou moins jeunes, se précipiter devant les stores des magasins à l'annonce d'un titre qui ne prend pas son public pour un ramassis de cochons prêt à becter n'importe quelles merdes télévisuelles, genre séries policières diffusées un an en retard, dans l'ordre aléatoire des compétences des directeurs des programmes qui, eux aussi, nous considèrent comme une bande de ploucs attardés. Pas la peine de verser une larme, la télévision que nous connaissons actuellement mérite de mourir et c'est bien fait pour sa gueule.

Hors de contrôle, démunie de toutes interactivités, c'était malheureusement écrit. La télévision pêche, non pas par ses excès, mais par la manière dont elle fut dessinée. Incapable de prendre un virage pourtant bien amorcé, mollement disposée au centre de nos familles, cet objet, une fois mis sous tension et connecté, n'anime rien d'autre que l'intellect des animateurs de débats chiants comme la lune. Étonnant que cela dure depuis plus de 50 ans, le tout sans joystick, ni clavier et encore moins de souris. Comme le dit si bien mon amis Piotr, l'inertie de tout corps en mouvement veux que nous luttions pour conserver un acquis qui nous a depuis le début échappé. Alors, on râle sur le reflet de notre nullités à éduquer des gamins de 13 ans.

Mais j'exagère. Il existe ici où là quelques perles, quelques émissions qui me font croire que les gens de talent pourront à l'avenir changer de support, émettre à la vitesse maximale, au cœur d'une fibre optique, leurs lumineuses découvertes. À nous d'ajuster nos filtres chromatique.