Ne pouvant décidément pas me séparer de mon précieux tube cathodique à 350€, son dolby truc et télécommande pour s'avachir correctement sur le canapé, je suis tomber, au rythme soutenu du zappage d'un lundi soir, sur un reportage passionnant. En direct d'Arte bien sûr.

C'est l'histoire d'un mec américain, des Zétats Zunis, qui part faire du chiffre en Chine. Comme ce n'est pas un petit joueur (genre des sommes avec 9 zéros, voir plus), il embarque avec lui un jeune Chinois du pays mal né ; comprendre par là Fils à papa en besoin de reconnaissance.. L'aventure commence...

Le but du jeu ? Acheter des entreprises chinoises en manque de bénéfice, les restructurer à la mode de chez nous et les revendre plus cher à ces crétins des multinationales. Bref, comment brader son industrie aux fonds de pensions américains. Mais voilà, on ne fait pas du business comme ça en Chine... C'est ce que va apprendre notre héros banquier d'affaire.

Au delà des rapports humains, des chocs culturels, du voyage initiatique, on ne peut que ressentir de la sympathie pour nos deux protagonistes en quête d'un objectif radieux. Lui obnubilé par le capitalisme - le reportage ne va pas trop loin dans ce sens et ne montre pas tout -, l'autre désireux de réussir son avenir, voir quelque fois, de sauver la face.

Il n'est d'ailleurs pas question de faire une critique d'un modèle difficilement transposable. Non, les choses sont comme ça, On fait avec.. Ce qui est très reposant ; pas besoin de refaire le monde tout en regardant le pragmatisme général compter calmement les futurs chômeurs. Il est vrai que la Chine en a grandement besoin, de son taux de chômage et d'équipement automobile.

Mart et Vincent réussiront quand même à trouver le Saint Graal les faisant, à coup sûr, milliardaires. La morale (ou le gouvernement chinois) voudra tout de fois que leurs investissement prennent forme dans l'industrie laitière, répandant un liquide blanc nourricier dans les bols des chaumières d'une classe moyenne lassée par la poudre.

Génial.